Quelques mots de l’espace politique de « La France insoumise
» pour commencer l’été.
4 juillet 2017 dans Actus
Les chiffres parfois sont davantage que des nombres.
Les
sept millions de suffrages rassemblés par la candidature de Jean-Luc Mélenchon
et le programme « l’Avenir en commun », la poussée à plus de cinq-cent mille
adhésions à « La France Insoumise », la constitution d’un groupe de dix-sept
députés après avoir rassemblé deux millions et demi de suffrages, tout cela
dessine une réalité qu’il faut savoir interpréter bien au-delà d’une simple
analyse de l’évolution des rapports de force électoraux.
Les dynamiques populaires qui relient les deux campagnes
électorales de notre mouvement sont inédites.
Elles se sont traduites notamment
par une implication forte de la jeunesse et des habitants des quartiers
populaires. Elles participent du processus de révolution citoyenne que nous
identifions dans les faits qui entourent ces élections.
L’abstention de masse
jusqu’à un niveau inouï et inconnu est l’autre aspect tout a fait
complémentaire de cette situation.
Au total, ce que nous avons appelé la
pulsion du « dégagisme » travaille en profondeur les aspirations de la société.
Elle ébranle profondément tous les points d’appui de l’ordre établi.
Bravo aux milliers d’insoumises et insoumis, à l’ensemble
des candidates et candidats dont la moyenne nationale des résultats, en rapport
indissociable avec ceux de la présidentielle, font de la France insoumise la
première force alternative de l’humanisme écologique et social dans notre pays.
Grâce à elles et eux, un puissant souffle de renouveau politique et citoyen
s’est propagé sur le territoire national. Il nous appartient d’en faire un
avenir pour le pays.
Les premiers pas du nouveau pouvoir expriment une évolution
fondamentale dans la forme de l’exercice du pouvoir. Face à un pays désemparé
et travaillé par le dégagisme, un nouveau régime se met en place caractérisé
par une volonté générale et systématique de passage en force.
Un franchissement
de seuil, vers un durcissement du régime de la monarchie présidentielle, éclate
aux yeux de tous. On le constate avec le cumul de la convocation du congrès du
parlement avant le vote sur la confiance au gouvernement, la convocation sans
terme d’une session extraordinaire des assemblées, l’ordonnance sur le code du
travail et la transcription dans la loi ordinaire de l’Etat d’urgence.
Dans ces conditions, la poussée dégagiste reçoit un nouvel
aliment. Car si un effet de surprise peut fonctionner à la faveur de l’été, il
est certain que ce programme politique est à l’inverse de ce qui est attendu
par les millions de personnes qui viennent de détruire l’assise électorale du
PS et de LR qui étaient les deux grands partis d’alternance avant 2017.
L’instabilité et la faiblesse du nouveau régime ne tardera pas à se révéler. Nous en avons vu les prémices avec ce que nous avons déjà si vite observé dès le premier mois de pouvoir.
Le processus de la révolution citoyenne ne s’éteindra pas,
quand bien même un effort de propagande et de contrôle sans précédent de
l’information se note.
L’ère du peuple dont l’émergence politique de « La France Insoumise » est un aspect politique annonciateur ne fait que commencer !
L’ère du peuple dont l’émergence politique de « La France Insoumise » est un aspect politique annonciateur ne fait que commencer !
L’existence d’un groupe indépendant de députés insoumis
marque un tournant de grande portée.
Sa composition, à l’image sociale de la société, de sensibilités politiques diverses mais en cohérence avec leurs engagements et le programme approuvé par leurs électeurs, fournit un point d’appui stable pour que vive une opposition globale au régime.
Que « la France insoumise », issue directement de volontés et d’actes citoyens, soit désormais partie prenante à l’Assemblée nationale, est une première dans notre Histoire politique et institutionnelle contemporaine.
Ces parlementaires d’un type nouveau sont le fer de lance de l’opposition au gouvernement Macron, au sein des institutions et au cœur des indispensables résistances sociales, à commencer par celles qui doivent s’opposer au coup de force contre le code du travail. « La France Insoumise » assumera pleinement la responsabilité qui lui échoit.
C’est celle de proposer et d’organiser les moyens de fédérer le peuple dans une perspective de conquête du pouvoir sous toutes ses formes.
Sa composition, à l’image sociale de la société, de sensibilités politiques diverses mais en cohérence avec leurs engagements et le programme approuvé par leurs électeurs, fournit un point d’appui stable pour que vive une opposition globale au régime.
Que « la France insoumise », issue directement de volontés et d’actes citoyens, soit désormais partie prenante à l’Assemblée nationale, est une première dans notre Histoire politique et institutionnelle contemporaine.
Ces parlementaires d’un type nouveau sont le fer de lance de l’opposition au gouvernement Macron, au sein des institutions et au cœur des indispensables résistances sociales, à commencer par celles qui doivent s’opposer au coup de force contre le code du travail. « La France Insoumise » assumera pleinement la responsabilité qui lui échoit.
C’est celle de proposer et d’organiser les moyens de fédérer le peuple dans une perspective de conquête du pouvoir sous toutes ses formes.
Nos députés prendront ainsi toute leur place dans le
développement des actions de la France insoumise dont la vocation est d’être au
service des prises de conscience et des mobilisations populaires
auto-organisées.
Elle cherchera à améliorer son efficacité en continuant à se
différencier de l’organisation et du fonctionnement des anciens partis. Elle
approfondira les moyens d’être cette force et ce mouvement citoyen, porteur
d’un programme concret, celui de l’humaniste, social, écologique, et du projet
pour une sixième République.
Notre mouvement est fondé sur la pratique militante de
l’ouverture et du travail en commun sans hiérarchie ni préséance. Son Espace
politique national d’échange et de coordination, par exemple, a accueilli dès
sa création des personnes et des groupes venus d’horizons politiques,
associatifs, mouvementistes, culturels, diversifiés.
Son élargissement auquel
nous appelons et pour lequel nous agissons sans réserve, se poursuit.
C’est
ainsi que nous répondons positivement à la récente demande d’un groupe
provenant d’EELV autour de l’ancien député Sergio Coronado. Bienvenue !
L’ensemble des insoumises et insoumis, reliés à notre
plateforme nationale, sont maintenant conviés à agir vigoureusement dans cette
période où se déroulent les coups de force du régime sur tous les terrains des
résistances et des constructions sociales, écologiques et culturelles.
Dans
l’immédiat, ils vont notamment s’employer, chacune et chacun à sa mesure et
selon ses possibilités, à faire vivre notre campagne d’été pour informer et
mobiliser contre la destruction du droit du travail.
C’est une condition
essentielle pour préparer une opinion informée, capable d’actions de masse avant
la promulgation des ordonnances en septembre. Face à la dureté du moment et des
conditions sociales de la rentrée pour les familles, les insoumis mettront leur
point d’honneur à organiser cet été de nouveau des caravanes dans les cités
populaires pour l’accès aux droits sociaux et civiques.
Cette période sera aussi celle d’une nouvelle étape dans la
mise en place de notre de notre mouvement et de ses modes d’action. Deux
initiatives nationales sont dors et déjà proposées pour y contribuer et les
fédérer :
– un rendez-vous de fin d’été le week-end du 24 au 27 août
– une convention du mouvement sous la forme d’une assemblée
représentative au mois d’octobre 2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire